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L'aïkido

L'AÏKIDO

découvrir aikido
Art martial, art de vivre ou les deux ?

Chaque fois que l’on essaye d’expliquer ce qu’est l’Aïkido, on se retrouve empêtré dans un paquet d’idées étranges et parfois apparemment contradictoires. 

Par exemple : « c’est un art martial pacifique ». Autrement dit : on se bat en faisant la paix ! Alors c’est un jeu ? Mais personne ne gagne (du coup, personne ne perd : peut-être que tout le monde gagne ?). Il n’y a même pas de règles, ou si élémentaires, et surtout pour la sécurité : rester courtois, être attentif aux explications et ne pas blesser ses partenaires.

 Tiens, en voilà un mot, « partenaire » : il n’y a même pas d’adversaire ! Dans ce cas, comment faire pour devenir champion ? On ne peut pas. Il n’y a pas de champion. Alors c’est pour apprendre à se défendre ? La meilleure défense, c’est l’attaque. Alors, c’est bien pour se battre ? Si on se bat, ce n’est plus de l’Aïkido.

Bizarre…Qui a pu inventer une chose pareille ? Et pourquoi ?

 

 

O Sensei Morihei Ueshiba répétait souvent cette parole :
« Je suis Un avec l’Univers, et rien d’autre.
Si quelqu’un s’oppose à moi, il s’oppose à l’univers lui-même. »
Il disait aussi :  
« C’est l’Aïkido qui me fait Un avec l’univers ; 
C’est Lui qui me fait Un avec chacun de mes frères ;
C’est Lui qui me fait Un avec moi-même. » 
L’Aïkido est une voie de paix qui fait naître en nous l’homme vigilant – Yudansha – l’homme libre, maîtrisant son devenir : c’est d’abord par le passage graduel à l’homme libre que nous parvenons à « l’homme universel », l’homme le plus centré qui soit, en pleine possession de l’Être.

calligraphie aikido
[HARMONIE - UNIFIER]
KI [ÉNERGIE VITALE]
 DO [CHEMIN, VOIE]
Quand l'esprit et le corps ne font qu'un

Fondé par Maître Morihei Ueshiba au 20ème siècle dans la Tradition des Arts Martiaux Japonais, l’Aïkido repose sur l’utilisation de la forme même de l’attaque pour neutraliser l’agression sans dommage pour l’intégrité physique de l’agresseur.
Des techniques de base ont été codifiées pour permettre d’expérimenter ce principe sur des formes précises, répétées jusqu’à obtenir le mouvement juste au moment juste.
Cet entraînement rigoureux apporte au pratiquant une grande souplesse, une meilleure coordination physique, un regain de vitalité et surtout la joie d’appartenir à la famille que constitue le dojo. Mais l’Aïkido est au-delà encore de la technique. Il doit permettre de prendre conscience de cette vérité universelle, mais oubliée aujourd’hui :
“ l’esprit dirige et le corps suit “.
Faire une technique d’Aïkido, c’est conduire l’esprit du partenaire ; et pour cela, bien sûr le premier adversaire à vaincre, c’est soi-même ; le premier esprit à contrôler c’est le sien.
Un jour, il devient possible d’affirmer comme le Maître Morihei Ueshiba :
“ Je suis calme quelles que soient les circonstances où l’on m’attaque “.

L'Aïkijo et l'Aïkiken, arts du bâton et du sabre, font partie intégrante de l'enseignement de l'Aïkido. Les techniques ont été sélectionnées par Ô SENSEI (le fondateur) parmi l'ensemble de celles qu'il avait étudiées et maîtrisées auprès des écoles traditionnelles (Ryu) afin que les pratiquants d'Aïkido puissent toujours s'y référer, comme la source et l'illustration même des principes de son art.
Souvent spectaculaires et d'une extrême efficacité, ces techniques illustrent parfaitement la qualité du mouvement : le sabre tranche le vrai du faux.

Le fondateur

LE FONDATEUR

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 Ô SENSEI - Morihei Ueshiba 1883-1969

Du soldat au Sage fondateur de l'Aïkido

La restauration de l'empereur Meiji en 1868 marque un tournant considérable pour le Japon, qui, forcé de s'ouvrir à l'étranger, choisit de passer brutalement d'un « moyen-âge » replié sur lui-même à une stratégie conquérante d'ouverture et de modernisation. Ce choix va amener des changements considérables, dont les meilleures traces se retouvent dans la littérature moderne du Japon, qui naît d'ailleurs à cette époque. L'un des plus grands bouleversements est celui que connaît la structure militaire, avec la disparition du système féodal du shogunat au profit du développement de l'armée impériale. Le système éducatif est également réformé. En conséquence de quoi, au tournant du siècle, les arts martiaux vont progressivement devenir partie intégrante de l'éducation des Japonais.


C'est le 14 décembre 1883, dans cette époque de tous les bouleversements, que naît Morihei UESHIBA, fondateur (soke) ou 1er Doshu de l'Aïkido.

Le jeune Morihei (« Paix abondante ») est animé d'une immense soif de connaissance de lui-même qui le pousse vers les disciplines ascétiques –Bouddhisme Shingon– en général et en particulier les arts martiaux. Encouragé par son père, il se consacre corps et âme à leur étude, autant les techniques à mains nues –judo, jujutsu– que le maniement des armes dans les écoles les plus prestigieuses : le sabre –notamment Goto Ha Yagyu Ryu dont il aura un Menkyo Kaiden– et la lance –Hozo In Ryu–. 

La guerre russo-japonaise en 1905 fait remarquer sa bravoure comme soldat, ce qui lui vaut d’être affecté à l’instruction des soldats. A partir de 1910, il participe à la colonisation de l’île de Hokkaïdo, où il prend la tête d’une communauté de villageois.

Vers 1915, il fait une première rencontre déterminante, avec Sokaku TAKEDA, héritier de l’école Daïto Ryu, auprès de qui il étudie le sabre et le jujutsu. Il en recevra par la suite un diplôme d’enseignant.

En 1920, autre rencontre décisive, celle de Onisaburo DEGUCHI, prédicateur de la secte shinto Omoto Kyo. Il fonde son premier dojo indépendant au sein de ce mouvement, où il consacre aussi beaucoup de temps aux travaux agricoles et commence l’étude du Koto Tama (« Ame des mots »).
L'enseignement martial de Sokaku Takeda apportera à Morihei Ueshiba une base technique cohérente pour ce qui deviendra l'Aïkido, et l'enseignement spirituel d'Onisaburo Deguchi l'amènera à réaliser la vanité du combat et à rechercher une voie de paix et d'harmonie.

Il participe également à la tentative infructueuse de la secte de fonder une colonie en Mongolie en 1924. Son mode de vie ascétique et son engagement auprès de la secte et de son maître lui vaudront même un temps la suspicion des autorités.

Engagé dans de nombreux combats, Morihei Ueshiba trouve de moins en moins de satisfaction dans la victoire, et se tourne de plus en plus vers le Shinto pour trouver des réponses à son questionnement. Au printemps 1925, une illumination spirituelle lui vient à la suite d’un duel avec un officier de marine, lui faisant réaliser la vanité du combat qui nous coupe de la paix et de l’harmonie universelles.

L’ « Aïki Bujutsu », art de combat, devient « Aïki Budo », voie de vie ascétique, sans vainqueur ni vaincu autre que soi-même.

Dans les années 30, il prend ses distances avec l’Omoto Kyo, suspecte pour le pouvoir impérial, mais continue l’étude du Koto Tama. Il fonde plusieurs dojos (dont le siège de l’Aïkikaï à Tokyo), grâce à des protecteurs haut placés, dont l’amiral TAKESHITA.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il se retire à Iwama, dans un dojo construit à la campagne. Le terme « Aïkido » est adopté à cette époque. La direction des dojos de Tokyo est confiée à son fils Kisshomaru (1921 – 1999).

Lorsque les arts martiaux sont à nouveau autorisés après la guerre, l’Aïkido est diffusé mondialement sous l’impulsion de Kisshomaru. Certains de ses élèves de maître Ueshiba s'installent notamment aux Etats-Unis et en Europe pour répandre son enseignement.

Maître UESHIBA reçoit les plus hautes distinctions impériales. Jusqu’à sa mort le 26 avril 1969, il mène une vie d’études à Iwama et voyage pour des démonstrations, insistant sur la dimension spirituelle de l’Aïkido.

Il est fréquemment désigné par le titre O Sensei (Grand maître).

Respect et étiquette

RESPECT & ÉTIQUETTE

respect et aikido

 Conscience de l'autre... 

Le respect dans les arts martiaux : un sentiment à vivre et faire vivre

Il existe dans les Arts Martiaux en général et en Aïkido en particulier toute une étiquette qui règle les manières et les comportements dans le cadre de la pratique. Si extérieurement cela peut parfois paraître comme des "salamalecs" exotiques et superflus, le but est le même que pour toute forme de politesse : donner une marque de respect.
Le respect est fondamental dans ces disciplines où l'on court ou fait courir des risques. Pour que la pratique puisse effectivement être saine pour le corps et l'esprit, il faut qu' il y ait respect des règles de travail, respect des autres et aussi de soi-même. Respecter, c'est prendre conscience, accepter, autant les conditions générales de la pratique que l'attaque du partenaire. C'est encore plus important en Aïkido où l'on fait se retourner  l'attaque contre l'attaquant : pour pouvoir s'en servir, il faut bien commencer par l'accepter !


Il existe pour l'exprimer différents saluts.

On salue le dojo, c'est à dire le lieu de pratique : prise de contact avec son environnement. Puis le Kamiza (Les symboles de la discipline) : acceptation des règles et aussi respect de la mémoire du fondateur Maître Ueshiba. On salue ensuite l'enseignant : ouverture à l'enseignement que l'on va recevoir pendant le cours. S'il s'agit de pratique avec des armes (Même en bois, ce qui est le cas général pour l'entraînement), on salue aussi son arme pour bien prendre conscience du danger qu'elle représente : non seulement pour les autres, mais aussi pour soi-même si on ne fait pas assez attention !
Avant de pratiquer, salut mutuel entre partenaires : il s'agit tout à la fois d'exprimer que l'on n'a pas de mauvaises intentions et que l'on pratiquera "en tout bien, tout honneur" ; mais aussi on "sent" l'autre, on juge son intention à travers le salut qu' il nous fait. C'est donc aussi une façon d'éduquer sa capacité de jugement : très important quand l'erreur peut être fatale ! Le salut japonais convient tout à fait à cet état d'esprit courtois mais guerrier : la politesse n'exclut pas la prudence élémentaire ; plutôt que de se serrer la main (Très risqué si l'on n' est pas trop sûr de savoir à qui l'on a affaire !), on s'incline, à ce genre de distance que l'on qualifie si justement de ..."respectueuse" !
On comprend donc mieux pourquoi des gens qui ont l'air de vouloir se taper dessus se font autant de politesses avant comme après : tous ces gestes contribuent à assurer une pratique saine et sûre. Et puis, prendre conscience de l'importance du respect, c'est bien aussi au quotidien !

Le G.C.E.R.C.C.E.

gcercce
Me michel Soulenq et gilles boucard (uke)

 Maitre Michel Soulenq, fondateur du GCERCCE 

"Le G.C.E.R.C.C.E. ( Groupe Culturel d'Etudes et de Recherches sur la Coordination du Corps et de l'Esprit)

est une association Loi 1901 de diffusion de l'Aïkido par l'Ecole Internationale d'Aïkido Michel Soulenq. C'est également un cercle culturel où se font des études et des rencontres amicales, réunissant des membres actifs, des membres d'honneur, et des sympathisants de notre organisation en toute convivialité.

Il a été fondé en 1981 par Maître Soulenq pour servir de trait d'union culturel entre les enseignants et les membres qui adhèrent à sa vision de l'Aïkido, où l'aspect d'art traditionnel est privilégié, permettant ainsi plusieurs approches en fonction de l'intérêt de chacun."

Michel Soulenq expert 7ème Dan d'Aïkido

Il figure parmi les principaux pionniers français de la discipline. Il commence à enseigner en 1966 et est titulaire du diplôme d'état d'éducateur sportif 2nd Degré (N° 2609)  obtenu le 22 février 1973. Il est diplômé de l'Aïkikaï de Tokyo le 15 janvier 1969 (N°23). 

 Il fonde en 1981 le G.C.E.R.C.C.E. et dirige l'E.I.A.M.S. (Ecole Internationale d'Aïkido Michel Soulenq) où sont formés des instructeurs d'Aïkido bénévoles. Fort de sa notoriété, il est membre fondateur de l'Académie Française des Arts Martiaux Traditionnels et joue le rôle de Conseiller Technique National pour le Maroc (Aïkido A.M.A.R.C.C.E.).

Pour les services rendus à la Jeunesse et aux Sports, Maître Michel Soulenq a reçu diverses distinctions :

  • Médaille de Bronze du Ministère des  Sports Allemand en décembre 2005,

  • Médaille d'or du Ministère Jeunesse et Sports français le 1 janvier 2003,

  • Médaille de la ville de Paris échelon Vermeil le 7 décembre 2008,

  • Palmes d'Or du Bénévolat le 14 juillet 2012,

  • Lauréat du Grand Prix Humanitaire de France échelon or le 10 février 2000

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SHIN GI TAI 

Dans la pratique de toute discipline, il est nécessaire de disposer de critères permettant de juger de la qualité du travail effectué. Aussi bien peut-il s'agir de la ressemblance d'un portrait que du temps dans lequel on court le 100 mètres. Dans la plupart des arts martiaux japonais, le jugement est basé sur les critères qualitatifs Shin (l'esprit), Gi (la culture et la technique), Taï (la capacité physique).

Ces deux derniers critères peuvent être appréciés de manière assez objective : quel rythme le pratiquant tient-il, pendant combien de temps ? Est-il encore capable d'une accélération décisive ? commet-il des erreurs dans sa technique, l'applique-t-il avec suffisamment de précision ? La question de l'esprit est plus subtile, puisqu'il s'agit d'apprécier les principes qui s'expriment à travers le comportement du pratiquant.

L'idéal d'éthique attaché à l'Aïkido exige de maîtriser sans nuire, en tout cas aussi peu que possible. Bien que cela soit extrêmement difficile en situation de combat réel, l'application en  est tout à fait pratique : le pratiquant qui peut ainsi rester maître de lui-même dispose de toute sa lucidité au moment critique pour juger immédiatement la situation et la maîtriser. A la vitesse à laquelle un poing peut arriver vers vous, il n'y a guère le loisir d'être dans la lune ! Et cette maîtrise, au bout du compte, ne se sent pas seulement sur le tatami, mais favorise un comportement positif et équilibré dans la vie de tous les jours.

Etant donné qu'il n'y a pas de compétition en Aïkido, ces trois critères ont d'autant plus d'importance, et notamment lors des examens. Le résultat ne suffit pas : il faut qu'il ait été correctement obtenu. En effet, il est facile de démontrer qu'on peut contrôler quelqu'un de plus faible, si on a la chance d'avoir un tel partenaire ; encore faut-il que le jury puisse voir que, de la manière dont on s'y est pris, la force du partenaire n'a plus d'importance : ce n'est pas la chance du pratiquant qu'on cherche à juger, c'est sa maîtrise !

Défense donc de dormir sur ses lauriers : réussir une fois ne suffit pas. Mais c'est aussi le signe que la pratique de l'Aïkido, comme de tout art authentique, est enrichissante pour toute la vie. Même lorsqu'avec le temps, "Taï" commence à décliner, on peut toujours progresser sur les autres plans ; et  même les plus fougueux casse-cou considèrent avec respect l'expérience et l'exemplarité des anciens.

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